Accordéon
Selfie pour H.P.
Solo accordéon
Création en 2006 pour l’anniversaire d’Hugues-Pierre Baum
Révision 2024
30s secondes
Lettre à Georges Floyd
Cette pièce fait partie d’un ensemble d’œuvres en devenir dont le nom est « Lettre à lettre ». Il est constitué de petites lettres musicales spécialement adressées à mes amis ou à des personnes auxquelles je désire envoyer un témoignage personnel et spécifique. Composer des lettres musicales est une manière d’aborder la question du parcours de l’œuvre d’art. Par l’écoute, l’auditeur détourne la lettre musicale de son parcours direct vers le dédicataire, cependant, par cette même écoute, l’auditeur permet également à la lettre musicale d’exister, puisque écoutée, et donc de parvenir à destination. Ce paradoxe me semble être au cœur de toute production musicale.
Cette lettre à Georges Floyd s’est imposée à moi comme l’expression d’une indignation. Elle est écrite pour accordéoniste parlant. L’accordéon étant un instrument qui respire, j’ai pu écrire une musique qui donne à ressentir l’étouffement progressif qu’à subit Georges Floyd. Chaque mouvement du soufflet correspond aux inspirations et inspirations successives qui, commençant par des respirations de une seconde, durent de plus en plus longtemps jusqu’à 34 secondes chacune pour les dernières. Le son devient alors très doux, intime, poignant, jusqu’à s’éteindre lentement tandis que pendant tout ce cheminement dramatique, l’interprète dit les derniers mots de Georges Floyd tels qu’ils ont été enregistrés.
Non-Stop
Solo accordéon
Création en avril 2015 à Mons par Loris Douyez
Commande du concours international d’accordéon, Accordéons-nous
5 minutes
Ce titre soutient l’idée principale de l’œuvre : le concept du devenir tel que le philosophe Gilles Deleuze l’a élaboré. Pour lui, le devenir est un processus, celui du désir. Il est ce qui relie entre eux des éléments dans le temps. Par exemple l’abeille et la fleur sont pris dans un devenir miel.
Ainsi le devenir est à la fois une question de temps et d’infini car il ne cesse jamais d’assurer l’existence même des éléments qu’il réunit.
Ces associations perpétuelles et sans fin des matériaux de l’œuvre par des devenirs donnent ainsi du sens à la musique et rejoignent, toutes proportions gardées, la notion de « variation perpétuelle » que l’on trouve à de nombreuses époques comme par exemple dans la chaconne baroque inlassablement répétée, chez Beethoven pour lequel elle devient un procédé essentiel (Adagio du dixième quatuor), chez Schoenberg, Webern ou Messiaen avant d’être métamorphosée chez Stockhausen en « perpétuelle expansion ».
Agissent dans cette musique des devenirs comme la continuité sans fin des lignes, la superposition des gestes, l’opposition des infinis temporels (l’instant et l’éternité), la succession incessante d’états. Il s’agit en fin de compte d’une musique sans début, sans fin qui continue perpétuellement dans l’inaudible et que Non-Stop nous donne à entendre un extrait l’espace d’un moment.
Lettre à Pina Bausch
Solo accordéon
Création au festival Ars Musica en 2015 à Bruxelles par Pascal Contet
6 minutes
Cette étude, construite exclusivement sur le mouvement de la main et des doigts progresse jusqu'à une improvisation. La musique résulte aussi d'élans corporels faits d'accélérations et de ralentis, une danse sonore souple qui trouve son apogée dans l'improvisation de l'interprète. Je me suis inspiré pour inventer cette pièce de la relation particulière que, pour créer ses chorégraphies, Pina Bausch avait instaurée entre elle et ses danseurs.
Résonances du Merle Noir
Cette étude est écrite à partir du chant d'un merle entendu dans mon jardin. Étrange mélodie sur cinq notes que cet oiseau répétait constamment de divers endroits alentours définissant ainsi un espace particulier. Un jeu entre les deux mains produit des résonances et crée ainsi un espace sonore.
Tourbillons
Solo accordéon, projet de 12 études
Création au festival Émergences en 2009 à Bruxelles par Daniel Gruselle
10 minutes
20e dessous
Construite à partie d'un spectre imaginaire émanant d'une fondamentale inaudible enfouie dans les profondeurs, cette étude donne à entendre la musique d'une brève mais intense et profonde faille existentielle.
Lettre à Gilles Gobert
Solo accordéon et électronique
3 minutes
Lettre à Maya
Solo accordéon
Création en décembre 2000 au Botanique (Bruxelles) par Emmanuel Comté
4 minutes
Cette étude est écrite à partir du chant d'un merle entendu dans mon jardin. Étrange mélodie sur cinq notes que cet oiseau répétait constamment de divers endroits alentours définissant ainsi un espace particulier. Un jeu entre les deux mains produit des résonances et crée ainsi un espace sonore.