Vibraphone
Arbor temporis 1 et 2
Pièce pour vibraphone amplifié et électronique
Création au Festival Images Sonores en novembre 2008 par Jessica Ryckewacht
Commande du Centre Henri Pousseur
16 minutes
Arbor temporis est une pièce construite à partir d’une arborescence temporelle. D’une manière toute végétale, cette pièce croît dans le temps avec toujours davantage de ramifications jusqu’à son épanouissement. L’arborescence utilisée repose sur la proportion dorée. Le choix de cette proportion provient tout d’abord de tous les fantasmes et croyances magiques qui l’accompagnent : employer cette proportion revient à composer sciemment avec un mythe et c’est une source poétique. Ensuite cela donne une particularité mathématique intéressante à l’arborescence.
Chaque partie contient trois parties et les deux dernières sont répétées dans la partie suivante. Il s’agit en fait d’un mode de croissance particulier : les nouvelles « branches » n’apparaissent qu’après la répétition de deux anciennes. Cela a permis de donner une unité à l’ensemble de l’œuvre, puisque cette caractéristique a été appliquée aussi bien pour la macroforme que pour la microstructure comme par exemple la construction mélodique.
Les matériaux sonores utilisés sont tous issus d’instruments de percussion : cloches, tamtams et peaux. Légèrement modifiés ces timbres créent un environnement au vibraphone dont le timbre est parfois lui aussi travaillé afin de donner l’illusion d’un instrument aux possibilités agrandies.
Enfin le titre renvoie à « Vortex temporum » de G.Grisey. Mais alors que « Vortex temporum » repose sur une philosophie nihiliste de déconstruction morbide, « Arbor temporis » se veut tout au contraire résolument tendue vers la vie.